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Circé Deslandes et son obscur objet du désir "Oestrogenèse"

Circé, magicienne surpuissante à tendance sorcellerie dans la mythologie, n’y va pas avec le dos de la cuillère ni par quatre chemins.

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écrit par Faustine De Cokovin pour My Happy Culture

Circé, magicienne surpuissante à tendance sorcellerie dans la mythologie, n’y va pas avec le dos de la cuillère ni par quatre chemins. Voilà, le message à caractère préventif pour les moins de 18 ans est lancé. Entrons dans le vif du sujet avec notre contemporaine, l’auteure-compisiteure-interprète Circé Deslandes en pleine Oestrogenèse depuis sa sortie le 24 mars. Circée Deslandes, luxure et provocation Elle a repris l’épidermique Je m’appelle Galilée de Renaud pour Tatatssin. Avec Œstrogenèse, la magicienne continue de faire frissonner nos peaux sous la caresse de sa voix lascive à la Bardot, celle des sixties, celle de Gainsbourg. Ses compositions pop exhalent un doux parfum de luxure et de provocation. Et où se trouve le tour de magie me direz-vous ? La vulgarité ne s’y glisse jamais, non monsieur ! « Deslandes c’est le nom que j’empruntais à treize ans lorsque je téléphonais à des inconnus pour leur raconter des trucs salaces », Circé Deslandes Elle pourrait être la cousine de Constance Verluca (si quelqu’un a des nouvelles d’ailleurs) dans la famille « chanteuse-aux-airs-de-bourgeoises-rebelles-qui-appellent-un-chat-un-chat ». Car c’est culotté dans la nudité et dans tout ce que les centimètres de peau induisent de sexualité (Mon ventre est un caveau), c’est rapeux (M’aimeras-tu), c’est charnello-romantique (Chut, Lolita), c’est revendicateur (Testostérone), c’est poétique (Ta bite, le petit oiseau a trouvé un autre ami après Pierre Perret !), c’est psychologique (Je ne suis pas dépressive), c’est imagé (Où est le soleil ?), et c’est l’apogée, avec le pic hormonal du dernier titre Œstrogène. Les lèvres ourlées par l’extase… Cette co-production avec Yan Péchin (Alain Bashung, Brigitte Fontaine…), Kid Loco et Marc Collin (Nouvelle Vague) s’est habillée léger, enlevant son voile de vertu, pour emporter l’auditeur dans un tourbillon sensoriel qui ne se fera certainement pas prier pour écouter attentivement ces aveux susurrés… Un second tour de magie de l’artiste !


Voir l'article sur : http://myhappyculture.fr/circe-deslandes-et-son-obscur-objet-du-desir-oestrogenese/

Circé Deslandes : troublant, mais touchant

Je pourrais m’arrêter là tant Jeanne Cherhal résume si bien Oestrogenèse , dans les Inrocks, lorsqu’on lui demande quel disque elle écoute en ce moment.

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écrit par Les Musicovores

Dans un délire trip-hop, Circé Deslandes nous susurre des mots doux et indécents dans ce premier album, Oestrogenèse . Un objet troublant, mais touchant, où l’artiste transporte la tradition de la poésie érotique dans son univers onirique. « J’ai envie de citer une jeune chanteuse qui vient de sortir son premier album. Elle s’appelle Circé Deslandes et son disque s’intitule Œstrogenèse . C’est très audacieux, un peu érotique. Ça ne ressemble à rien d’autre ». Je pourrais m’arrêter là tant Jeanne Cherhal résume si bien Oestrogenèse , dans les Inrocks, lorsqu’on lui demande quel disque elle écoute en ce moment. Je me rappelle encore de notre rencontre avec Cecilia Halatre, de son vrai nom, il y a déjà plus de trois ans, sur les toits parisiens pour une version, à l’époque acoustique, mais tout autant lunaire, de « où le soleil ». Circé Deslandes réalise l’exploit de ne pas tomber dans le graveleux en abordant régulièrement et de plein fouet le thème difficile de la sexualité. Les mots sont crus, coupants, sexuels mais jamais, au grand jamais, vulgaires. Même avec « ta bite », véritable ode au sexe masculin, le petit oiseau de l’être chéri devient fragile et attendrissant dans la bouche de l’artiste [ Dans le creux de ma main, comme un oiseau fragile, je la sers, je la tiens, lui offre une coquille […] ses ailes se déploient pour perforer le ciel, elle éclate de joie, va baiser le soleil, dénicher ses rayons, ses pétales insolites, fier comme un paon, ta bite … ta bite [...] m’habite ]. La jeune femme qui a pour modèle Bardot ou « Lolita », dégage un certain érotisme avec sa voix lascive et ses clips éveillant le désir, de ses mots lourds écrits d’une plume légère. [Je veux que tu me choques, par tes mots cuits et crus, que tu m'entrechoques, jusqu'au fond de mon … Accroche-moi la lune, je veux me sentir pleine, que tu me remplumes, que tu m'envoies au ciel. Je veux bien voler en éclats si c'est en éclats de joies. Je veux bien me fendre en deux pourvu que ce soit dans tes yeux] Il ne faut toutefois pas résumer cette Gainsbourg forte en œstrogène, à ces quelques titres audacieux, car elle y aborde bien d’autres thèmes, l’enfance (ma belle enfant), la mort (exquis cadavre) ou encore des chansons nous laissant libre interprétation (où est le soleil). Mais Circé Deslandes parle surtout d’amour, facile ou non, avec une mention spéciale à « l’incommunicabilité » [lions nos langues de bois, faisons du feu dans un baiser] Car au fond, derrière les mots crus de l’amante se cache là une femme amoureuse. Circé Deslandes, Deslandes étant le nom qu’elle utilisait petite déjà lorsqu’elle appelait des inconnus au téléphone pour leur raconter des trucs salaces, est une poétesse qui nous envoûte avec son électro-pop aux sonorités trip-hop. Ca n’étonnera pas les plus mélomanes d’entre vous d’apprendre que l’album est co-produit par Kid Loco, maître en la matière. L’excellent Yan Pechin, qui a collaboré avec Bashung et Brigitte Fontaine est également de la partie, tout comme Marc Collin. Si Jeanne Cherhal m’a aidé à introduire l’artiste, ce sont les mots de Yannick Delneste sur son blog (http://chansonfrancaise.blogs.sudouest.fr»), parlant de « ma bite » qui m’aideront à conclure, et Il dit ceci : « troublant mais finalement touchant ». Je connais Cécilia Halatre et en apprécie ses talents depuis maintenant un moment et j’avoue volontiers avoir eu de mal à me plonger intégralement dans cet objet d’une autre galaxie qu’est Oestrogenèse . C’est sans compter sur la poésie de cette parisienne qui, une fois fait abstraction de l’enrobage, me convainc d’aimer l’ensemble. Le bijou au service de l’écrin. Les plus belles histoires d’amour connaissent des débuts difficiles, et l’objet de cette demoiselle, qui n’a pas sa langue dans sa poche, ne me quitte, aujourd’hui, plus.


Voir l'article sur : http://lesmusicovores.fr/wordpress/circe-deslandes-troublant-mais-touchant/

Exclu le titre de "Mon ventre est un caveau" de Circé Deslandes

on croit entendre un Serge Gainsbourg, mais réincarné en femme.

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écrit par Bastien Stisi pour Toute la culture

Une semaine après la sortie de son premier album studio, l’étrange et passionnant Oestrogenèse, paru chez Nuun Records (Musique Post-Bourgeoise, Orties, Bertrand Bonello, Asia Argento…), Circé Deslandes dévoile le clip ensablé, enflammé et ensanglanté du roucoulant « Mon Ventre est un Caveau ». C’est en exclusivité sur Toute La Culture. Et on est bien heureux de le partager, ce clip soigné et figuratif, réalisé par Benjamin Busnel. Car celui-ci, en plus de s’avérer parfaitement schizophrène (il dépeint Circé Deslandes, montrée sous trois apparences distinctement contraires), se fait l’illustration idéale d’un univers charnel parce que réaliste, contestataire parce qu’ultra-réaliste, immoral parce qu’abandonné par l’idée de tabou. Dans cette prod jazz et soul qui aurait pu figurer sur L’Homme à la Tête de Chou, dans ce phrasé désinvolte qui la rend tellement équivoque, dans ce vocable sournoisement sensuel, on croit entendre un Serge Gainsbourg, mais réincarné en femme. Mais ce ne serait ni sa fille, ni son amante. Plutôt une muse oubliée, parce qu’échappée de ses textes les plus libérés.


Voir l'article sur : http://toutelaculture.com/musique/chansons/exclu-le-clip-de-mon-ventre-est-un-caveau-de-circe-deslandes/

Circé Deslandes - Oestrogenèse

De la sorcière à qui elle empreinte le nom, elle a pris l’attraction vénéneuse, ce côté fascinant.

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écrit par Dyvviard pour Adopte un disque

Difficile de chroniquer un tel objet. Chanter le sexe, c’est risqué. La vulgarité et le ridicule ne sont jamais bien loin, et les éviter relève de la science sinon du génie. Ce pari, Circé Deslandes l’a relevé, et l’a gagné. Mais plus que le sexe, c’est la féminité que la jeune femme chante. Une féminité jeune, moderne, décomplexée, libre. De la sorcière à qui elle empreinte le nom, elle a pris l’attraction vénéneuse, ce côté fascinant. Et des landes, elle pris la brume, ce voile de mystère duquel elle s’entoure, cette distance plus ou moins importante qu’elle apporte à son chant et à ses textes. Tout ça est magnifié par sa musique, ni tout à fait chanson ni complètement trip-hop. L’ensemble, les textes en moins, peut rappeler Emilie Simon, de loin. Mais « Oestrogenese » est un microcosme, un monde en soi, une plongée impudique dans l’intimité ou plutôt l’imaginaire et les fantasmes de Circé, une expérience. Je dois vous avouer qu’à quelques exceptions près, j’accroche pas mal à ce disque, et ce à mon grand étonnement, tant ce genre d’essai musical mi-poétique mi-réaliste a d’habitude le don de me rebuter. Peut-être sont-ce ces discrètes incursions ambient, soul ou pop qui lui amènent de la diversité ? Oh, bien sûr, je continue à trouver certains passages trop allumés ou trop caricaturaux pour y adhérer, mais ils restent minoritaires. Au final, une jolie découverte !


Voir l'article sur : http://adopteundisque.fr/circe-deslandes-oestrogenese/

Mais qu'est-ce qu'on nous chante ?

Dans la bouche de Circé

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écrit par Baptiste Vignol

Ta bite. Comment chanter une chanson qui porte ce titre sans choir dans le paillard éculé? Circé Deslandes s'en balance. «Vois comme elle est grandiose dans l'écrin de mes joues» (Ta bite). Aragon bien sûr avait traité le sujet («L'a prise dans ses mains / La belle / L'a prise dans ses mains / La bite» etc.), illustré par une photo de Man Ray avec la bouche de Kiki de Montparnasse. Mais il s'agit ici du point de vue d'une jeune femme, quand on est davantage habitué à celui des hommes. Selon Houellebecq, «Les hommes [ne] cherchent[-ils pas] uniquement à se faire sucer la queue / Autant d'heures dans la journée que possible / Par autant de jolies filles que possible»?... Circé Deslandes, qui ressemble à une candidate à l'agrégation de lettres classiques, sortira cet hiver un album en rut, ŒSTROGÉNÈSE, produit par Kid Loco et Marc Collin. «Un disque très intime, explique-t-elle, très féminin, avec des textes à la fois crus et poétiques.» C'est peu dire. Sur sa page facebook, l'allumeuse a posté en guise d'amuse-bouche quelques chansons tendres, pleines d'outrances, clipées façon porno chic. (Ici, le clip d'Allô). La voix de Circé Deslandes, outre ses manières, ne manque pas de sens. Dans une autre chanson, Testostérone, la nymphe, ou plutôt la messaline à laquelle cette Colette Renard 2013 semble vouloir donner corps, rêve «de boules de 6900 kilos chacune», d'un «canon» au «diamètre exorbitant» pour faire «l'amor au fond du cul». Tout un programme, jamais vulgaire, mais lascif, et charnel. Alors, pourquoi prendre comme identité Circé Deslandes quand on s'appelle Cécilia Halatre? «Circé, c'est le nom que j'ai donné à un chaton que je voulais offrir à ma mère et dont elle n'a pas voulu. Deslandes, c'est le nom que j'empruntais à treize ans lorsque je téléphonais à des inconnus pour leur raconter des trucs salaces.» Déjà. Chantés façon Bardot, ces aveux offerts à confesse pour appâter l'internaute pétillent d'une fantaisie lubrique, étincelante de luxure, de jalousie et de désir. Parce qu'elles dévoilent par-delà les jarretières une perspective agréable aux jeunes comme aux vieux dont elle réveille la salacité, les chansons sanguines de Circé renverront-elles les Mylène de France, hors d'usage, à leurs commodités?


Voir l'article sur : http://delafenetredenhaut.blogspot.fr/2013/06/dans-la-bouche-de-circe.html

Circé Deslandes - Oestrogenèse

Circé, une écriture charnelle.

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écrit par Alicia Galli pour Radio Néo

C’est le 24 mars dernier que le premier album « Oestrogenèse » de Circé Deslandes est sorti chez Nuun Records. Autrefois connue sous le nom de Cécilia H, Circé Deslandes signe cet album avec son nouveau pseudonyme. Circé est une auteure, compositrice et interprète à l’écriture caractéristique. Mariant le génital au féminin et l’organique à la poésie. Son univers est bercé des identifications genrées, s’inscrivant dans un monde à la fois perplexe et effrayé par les atouts du corps féminin. Circé perce ce « tabou du féminin », définit par le psychanalyste Freud, en explorant le corps sexué de la femme sous toutes les coutures. Un corps féminin décrié par la gente masculine : « Je serais alors le seul être sexuel restant. Sans compter les femmes, qui ne comptent pas. » dit-elle dans le titre « Testostérone », ou encore « la pointe d'un canon prêt à tirer au moindre coup des boules de six mille neuf cents kilos chacune et d'un diamètre exorbitant, capables d'écrabouiller les petits mammifères flasques cachés au fond de l'entrecuisse ». Circé reste fasciné par le féminin, tout au long de ses textes. Autant le côté visible du féminin, « Je voudrais avoir un taux d'œstrogène qui gonflerait dans la nuit mes tous petits seins en deux montgolfières si fières et si orgueilleuses qu'elles s'envoleraient plus haut que le soleil » (Œstrogène), que le féminin en creux « Tu ouvres la plaie, tu creuses un autre monde, dans mes profondeurs souterraines » (Mon ventre est un caveau). Mais qui dit féminin, ne peut s’abstenir de l’appel indécent du plaisir : « Viens plus près, de ma blessure. Viens te lover dedans, tout entier » (Mon ventre est un caveau), « Je la serre, je la tiens, lui offre une coquille, pour abriter son corps de petit volatile » (Ta bite). Les textes de Circé sont profonds, sensuels, anatomiques mais surtout extrêmement crus. Dépeignant la sexualité avec un instinct bestial, l’artiste n’a pas son pareil sur la scène française. Une plume incisive, mordante, qui s’éloigne des sentiers abstraits de l’intellect pour plonger au cœur de la chair. Son album « Oestrogenèse » a été créé en collaboration avec les musiciens, compositeurs et producteurs Kid Loco, Marc Collin et Yan Péchin. Yan Péchin qui travaille avec Circé Deslandes depuis 2010 et qui signe son premier single « Ô mon Père ». Kid Loco est notamment connu pour avoir créé le label phare du mouvement alternatif, Bondage Records, et signé avec des groupes tels que Sergent Garcia, Bérurier Noir ou Les Satellites. Marc Collin, quant à lui est à l’origine du projet Nouvelle Vague avec Olivier Libaux. Nouvel Vague est un projet musical qui reprend des morceaux pour les remanier sous un autre style musical. Ils ont par exemple repris des titres de la new wave (styles musicaux pop/rock des années 70) en version bossa nova (né au Brésil à la fin des années 50). Enfin, Yan Péchin est un guitariste et compositeur. Il a accompagné en studio et sur scène des artistes comme : Christophe Miossec, Alain Bashung, Jane Birkin, Brigitte Fontaine, Raphaël, Jacques Higelin ou encore Chloé Mons. En 2010, Radio Néo avait déjà à sa playlist les titres « Testostérone » et « Pour oublier », avant qu’ils ne soient réenregistrés pour la parution de l’album « Oestrogenèse ». Ils font actuellement toujours partie de la playlist mais dans leur nouvelle forme, ainsi que les titres : « Ta bite », « Œstrogène », « L’incommunicabilité » et « Exquis cadavre ». Ne cherchez pas le titre « Les rêveurs échoués », diffusé sur Radio Néo, il s’agit d’une exclusivité qui sera peut-être incorporée à un prochain album de l’artiste. Si vous voulez voir Circé Deslandes en concert, elle sera au Silencio, à Paris, le 21 avril.


Voir l'article sur : http://www.radioneo.org/blog/2015/04/15/suivre-circe-deslandes-oestrogen%C3%A8se

Circé Deslandes, "Ta bite"

La magicienne Circé préfère raconter le petit chose en mixant des couplets des couplets d'une poésie enfantine et un refrain culotté.

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écrit par Gaël Le Bellego pour Be magazine

Elle chante "Dans le creux de ma main, comme un oiseau fragile / Je la serre, je la tiens, lui offre une coquille / Pour abriter son corps, de petit volatile / La voilà qui m'implore, qui se fait indocile / Ta bite, m'habite". On décrypte Pierre Perret nous avait dit tout, tout, tout sur le zizi, d'un ton paillard. La magicienne Circé préfère raconter le petit chose en mixant des couplets d'une poésie enfantine et un refrain culotté.


Circé Deslandes, "Ta bite"

Circé Deslandes est adepte de chansons Vénusiennes et en bonne prêtresse de l’amour, elle chante une ode au phallus et nous enivre avec sa mélodie coquine.

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écrit par Soul Kitchen

Circé Deslandes est adepte de chansons Vénusiennes et en bonne prêtresse de l’amour, elle chante une ode au phallus et nous enivre avec sa mélodie coquine. Circé Deslandes nous invite à une odyssée des sens avec son EP, Testosterone chez Nuun records. Dans les rêveurs échoués elle dévoilait sa propension à écrire des textes tordus. Avec Ta bite, elle met l’eau à la bouche avec un je t’aime moi non plus buccal, un chant pour le phare de l’origine du monde. Et l’on peut citer Francis Picabia que vénérait Gainsbourg, « Notre phallus devrait avoir des yeux ; grâce à eux nous pourrions croire un instant que nous avons vu l’amour de près. »


Voir l'article sur : http://www.soul-kitchen.fr/49659-video-circe-deslandes-ta-bite

Circé Deslandes « Testostérone »

Aux innocents les mains pleines. Avec cet EP 5 titres, Circé Deslandes s’aventure sur les terres pop de Marilou y puisant audace, talent et un réel appel à braver les sens encore interdits.

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écrit par Hervé Devallan pour Rock made in France

Aux innocents les mains pleines. Avec cet EP 5 titres, Circé Deslandes s’aventure sur les terres pop de Marilou y puisant audace, talent et un réel appel à braver les sens encore interdits. C’est sur, Madame Boutin ne va pas être contente. Mais alors, pas contente du tout. Car ce que nous offre Circé Deslandes, c’est de franchir le Rubicon de l’innocence. Si Serge Gainsbourg s’était déjà essayé au voyage en première classe au pays du Marquis de Sade, Circé Deslandes (de son vrai nom Cécilia Halatre) s’y emploie avec gourmandise et innocence, donnant à la pop 60’s des accents de porno chic et classe. Et c’est peut-être ce contraste là qui est violent. De ces années fleuries, on a tous en tête la fragile adolescente France Gall, les couettes de Sheila où l’intouchable beauté de Françoise Hardy. Ici, la pop sucrée de Circé Deslandes magnifiquement mis en musique par Kid Loco et par Marc Collin (Nouvelle Vague) est une simple mise en bouche à une poésie crue et susurrée en forme de confidence : « Vois comme elle est grandiose dans l’écrin de mes joues » (« La bite »). C’est provoc, mais pas vulgaire, non ? Pour en revenir à la référence du grand Serge, l’EP – attendu pour le 19 mai – de cette fausse ingénue fait directement et réellement suite à « L’homme à la tête de choux ». Les 5 titres sont impeccablement emprunts du meilleur de cette pop française qui sait se faire violence. On pense alors aussi à « Miss du château » de France Cartigny sorti en 1992. Au-delà de cette lignée et de ces tabous déflorés, la jeune artiste Circé Deslandes possède un vrai univers et un vrai talent qui devrait rapidement faire parler de lui.


Voir l'article sur : http://www.rockmadeinfrance.com/actu/news/circe-deslandes-testosterone/12956/

Circé Deslandes, pulsion de vît

Sa poésie crue et onirique parvient en effet à rapidement balayer tout soupçon d'opportunisme trash.

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écrit par Yannick Delneste pour Sud Ouest

C'est un Odni, objet discographique non identifié. "Oestrogénèse" de Circé Deslandes est une odyssée organique et électro-pop dans un univers où l'explicite côtoie le romantique, où surtout le talent s'habille d'originalité... pour mieux dévêtir les sentiments et les pulsions. On l'avait découverte sur Tatatssin, l'épatant site de reprises alternatives de Renaud, concocté par le journaliste Baptiste Vignol. Ce dernier connaissant déjà son univers, lui avait suggéré de se frotter à "Je m'appelle Galilée", variation assez inédite et érotique sur la sodomie par le chanteur énervant. Les chansons de Circé Deslandes dans ce registre sont bien meilleures que ce titre faussement audacieux et finalement assez laborieux. La poésie crue et onirique de Cécilia Halatre (son vrai nom) parvient en effet à rapidement balayer tout soupçon d'opportunisme trash. Pas une pose, pas un créneau: l'érotisme de l'artiste est inhérent à sa démarche de création, son univers. Ce premier disque s'ouvre sur "Testostérone" et se referme sur "Oestrogène": entre les deux hormones, la magicienne hexagonale transforme les hommes en animaux mais toujours dans une douceur brute. Le titre "Ta bite", clair et vibrant hommage au sexe de l'aimé, est par exemple une prouesse de jonglage sémantique, entre un mot dont la normalisante grossièreté est anéantie par l'allégorie écrite par la chanteuse. Pulsion de vit. L'appendice est un héros et un petit oiseau fragile que l'amante protège. Troublant et finalement touchant."Mon ventre est un caveau" participe aussi de cette écriture organique et poétique. Il serait injuste de résumer l'album à ces quatre ou cinq chansons plus sulfureuses que les autres. Les thèmes y sont plus classiques, de la séparation à l'absence, de l'enfant à la mort, le regard de Circé Deslandes semble nouveau, décalé mais toujours sensible. Avec cet art de mettre des mots nets, coupants, dérangeants. Sur la vieillesse, son "M'aimeras-tu?" est un délicat et cru questionnement sur la décrépitude physique dans le regard de l'amoureux. Les notes jalonnant cette odyssée organique relèvent d'une électro-pop spatiale et envoûtante, parfois un peu grandiloquente, dimension renforcée par l'absence de fantaisie au fil des textes tous écrits par Circé Deslandes. La réserve est minime, tant la voix enveloppe et charme, tant on aime être le passager de cet astrolabe se promenant dans la galaxie intime de cette jeune femme inspirée.


Voir l'article sur : http://chansonfrancaise.blogs.sudouest.fr/archive/2015/04/23/circee-deslandes-ou-la-pulsion-de-vit-1035790.html

Circé Deslandes - Oestrogenèse

Notez en passant que cette Oestrogenèse débute par le titre Testostérone et se conclut par Œstrogène. Une façon de plus d’opposer le masculin et le féminin comme elle le fait tout au long de ce superbe album.

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écrit par Le Suricate magazine

On le constate de plus en plus , parmi l’offre musicale actuelle, les mélomanes ont de plus en plus de mal à trouver leur compte. Entre les peudo-plagiats, les artistes qui se donnent un genre sans vraiment convaincre, les tubes tous plus insipides les uns que les autres qui gavent nos oreilles sur les ondes radio (et autres médias pré-formatés pour le troupeau de moutons qu’est le grand public), il faut reconnaître que faire son choix en matière de musique est devenu quelque chose de très compliqué. Le problème avec cette surproduction inutile est que l’on a de plus en plus de mal à dénicher les talents perdus dans la mélasse musicale d’aujourd’hui. Alors, vous qui avez l’esprit ouvert et êtes à la recherche de quelque chose de pertinent et original , voici une artiste qui n’a pas sa langue dans sa poche : Circé Deslandes. Après Testostérone, un EP qui donnait le ton sur son future travail, cette chanteuse nous propose Oestrogenèse, un premier album qui sort chez Nuun Records et qui ne vous laissera pas indifférent. A l’écoute de ce disque, on comprend vite que Circé Deslandes (qui avait débuté sa carrière sous le nom de Cécilia H.) a décidé de ne pas y aller par quatre chemins en proposant des textes qui dérangent et nous offre un univers atypique. De sa plume, elle charcute l’innocence et enjôle les tabous de notre société bienpensante. (Ta Bite) On retrouve une façon crue de mettre en avant la féminité sans retenue et peur du quand dira-t-on. (Testostérone) Il y a aussi une manière de montrer l’intimité qui parfois est déroutante (Lolita, Pour oublier, Mon ventre est un caveau …) Côté musique, on sent la patte de Yan Pechin qui a collaboré avec Alain Bashung et Brigitte Fontaine. Il y a aussi Kid Loco qui est quelqu’un de très renommé dans le monde de la musique Trip-hop. On a donc droit à des morceaux très bien ficelés qui accompagnent parfaitement la demoiselle. Particulièrement sur la chanson Pour Oublier qui nous rappelle les merveilles de Portishead. Circé Deslandes a donc visé juste en s’accompagnant des bonnes personnes et en proposant quelque chose qui la distingue de toute la soupe commerciale française. Ici, pas de langue de bois, mais une voix qui alterne entre un chant sucré, envoûtant et un monologue qui frappe où il faut. Une découverte vraiment pertinente qui marque au fer rouge. Notez en passant que cette Oestrogenèse débute par le titre Testostérone et se conclut par Œstrogène. Une façon de plus d’opposer le masculin et le féminin comme elle le fait tout au long de ce superbe album.


Voir l'article sur : http://www.lesuricate.org/circe-deslandes-oestrogenese/